Résumé
Dans l’histoire du XX ième siècle, la dissuasion nucléaire occupe une place prépondérante. La France, avec ce que l’on a appelé sa force de frappe, y tient, au sein du groupe des cinq membres permanents du conseil de sécurité, une place majeure et doit être considérée comme un acteur essentiel de la conclusion heureuse de la guerre froide.
Le XXI ième siècle se présente de manière différente en termes de menaces et de risques. Si les risques d’affrontement interétatiques n’ont pas disparu, le risque d’un affrontement majeur de type Est/Ouest s’est bien éloigné mais l’on a vu apparaître de nouvelles menaces liées au terrorisme de masse et aussi à la prolifération des armes de destruction massive.
Dans ce contexte, on peut se poser au moins deux questions :
Le concept de dissuasion nucléaire reste-t-il aujourd’hui pertinent ?
Comment un État comme la France peut-il à la fois continuer de s’affirmer comme une puissance nucléaire et comme un champion de la lutte contre la prolifération ?
Le conférencier se propose, sans apporter de réponse à toutes les questions qui se posent autour de ce sujet à la fois complexe et passionnant, de resituer les débats.